Les Alpes en train : un voyage mémorable

Une randonnée inoubliable dans le parc naturel du Stelvio, en train et à pied, à la découverte de la beauté primordiale de la Val di Rabbi (Trentino Alto Adige). Une voyageuse partage ses aventures et ses expériences vécues.

Un spectacle en crescendo aux portes de Trente

A la gare de Malè, au cœur du Val di Sole, elle regrette presque de descendre, tant elle s'était habituée au spectacle qui s'écoulait par la fenêtre depuis quelques heures.

Le premier acte commence juste à la sortie de Trente, lorsque, après avoir quitté la large vallée de l'Adige, le train dévie soudainement sur la gauche, presque comme s'il sentait une piste, et suit fidèlement le cours de la Noce.

Après Mezzolombardo, la vallée se referme soudainement, mais seulement pour préparer l'acte suivant, le passage le long du large Val di Non, au-delà duquel un nouvel étroit anticipe déjà le prochain crescendo.

Le Val di Sole sent déjà la haute montagne, les rochers verticaux, les bois épais et les longs hivers, mais elle n’a pas le temps de l'explorer cette fois-ci, car à Malè elle doit descendre du train pour faire connaissance avec le pays de Rabbi.

Un environnement primordial qui se révèle petit à petit

Le Val di Rabbi ne se dévoile pas d'un seul coup, il ne s'enivre pas de beauté comme d'autres vallées alpines célèbres, qui dès le premier kilomètre sont déjà majestueuses et s'offrent gentiment au tir même à ceux qui ne veulent pas marcher.

Le Val di Rabbi ne révèle sa beauté authentique et primordiale qu'à ceux qui ont la patience de gravir ses marches vers le ciel.

Le fond de la vallée lui échappe rapidement, car elle tremble d'explorer l'une des zones les plus intactes du parc national du Stelvio, l'un des 5 parcs nationaux historiques, un colosse de 1300 kilomètres carrés au cœur de l'arc alpin.

De larges vallées suspendues, témoins d'anciennes et puissantes érosions glaciaires, alternent des montées abruptes, souvent taillées dans la roche, à de larges plateaux, où chaque fois les mètres gagnés révèlent un nouvel environnement naturel.

Les sapinières deviennent des mélèzes millénaires tordus, puis des arbustes d'aulnes flexibles aux avalanches, puis des prairies parsemées de tourbières fleuries, puis des éboulis couverts de lichens et des roches nues et verticales, là-haut, sous les sommets.

L'acte final : une bonne raison de rester défoncé

Pourquoi est-elle montée jusqu'ici ?

Pas de sommets célèbres dans les environs, pas d'accès facile aux glaciers voisins d'Ortles et de Cevedale, c'est un endroit pour ceux qui aiment la nature intacte et le silence.

En fait, comme souvent en montagne, le meilleur arrive lorsque la fatigue se fait sentir, que le désir de grimper est déjà satisfait et que l'esprit est prêt à accueillir la beauté.

Là-haut, il y a un monde à explorer tranquillement, à parcourir en savourant chaque mètre, car il est capable de révéler une mosaïque de merveilles invisibles d'en bas.

Là-haut, il y a les lacs de Sternai et le sentier qui les relie comme les perles d'un collier, là-haut, il y a la vue sur le glacier de Careser que l'on peut admirer depuis la Bocca di Saent, là-haut, il y a la vallée de Campisol, un coin de paradis ancestral.

Ici, en haut de la vallée, cela vaut la peine d'attendre le soir et de prendre un jour de plus pour profiter de la montagne dans son état naturel.

Son itinéraire préféré dans le parc naturel du Stelvio

Jour 1 : de Trento, prenez le train pour Val di Non et Val di Sole

Dans quelques heures, vous arriverez à Malè, où un bus vous emmènera dans le Val di Rabbi jusqu'au parking de Coler. De là, vous commencez à monter à pied en suivant les indications pour le Rifugio Dorigoni. L'itinéraire offre d'innombrables occasions de s'arrêter pour admirer le paysage et les monuments naturels que sont les cascades de la Saent et les mélèzes millénaires. Dans l'après-midi, vous rejoindrez le Rifugio Dorigoni, base pour une exploration plus approfondie.

Jour 2 : la haute vallée de la Saent vaut bien une journée d'exploration

Le matin, vous pourrez monter à la Bocca di Saent pour admirer le plateau du glacier de Careser et les sommets voisins du groupe Cevedale. Retour au refuge et, dans l'après-midi, exploration de l'autre côté de la vallée par le sentier facile qui mène aux Laghetti di Sternai. Vous aurez l'embarras du choix pour trouver le coin le plus suggestif et le plus panoramique.

Troisième jour : ils atteignent le Giogo Nero et entre dans le Val d'Ultimo

Depuis le col, vous pouvez continuer à monter jusqu'au sommet panoramique de Collecchio, ou descendre en direction du lac Fontana Bianca et ensuite du village de Santa Gertrude. Prenez le bus jusqu'à Lana, dans la vallée du Vinschgau, puis prenez le train jusqu'à Trente.

Lauterbrunnen : un magnifique village au coeur des Alpes suisses

Plan du site